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lundi 13 mars 2017

Réaction de l'Ad'Hoc à la diffusion du rapport sur les conditions de travail du personnel de l'UB

Suite à la diffusion du rapport intitulé "La qualité de vie au travail à l'Université de Bordeaux" dans la semaine du 6 mars 2017, l'Ad'Hoc a souhaité réagir, en pointant du doigt le fait qu'une grande partie des personnels précaires, chez les enseignants comme chez les BIATSS, n'a pas été prise en compte, pour des raisons qui ne sont pas précisées. Le mail suivant a été envoyé à l'adresse bienetre@u-bordeaux.fr, fournie à la dernière page du rapport.



Madame, Monsieur,

L’association des doctorants et docteurs en droit de l’Université de Bordeaux (Ad'Hoc) souhaite réagir à la publication de la synthèse des résultats sur la qualité de vie au travail à l’Université de Bordeaux.

S’il faut saluer cette initiative démontrant une réelle considération d’une problématique ancienne, à savoir les conditions de travail du personnel de l’université de Bordeaux, il faut sûrement discuter de sa méthode et de ses résultats. L’étude menée ne semble pas faire œuvre de synthèse. Pour le dire non sans provocation mais aussi et surtout avec gravité, le rapport fait de l’Université de Bordeaux un village Potemkine. Les chiffres avancés et leur sélection donnant l’illusion d’une certaine qualité de travail.

Le questionnaire sur la qualité de vie au travail élude les conditions de travail de plus de la majorité des personnels, parmi lesquels les plus précaires. En effet, selon le champ de l'enquête (cf. p. 2), il a été diffusé aux agents présents au 1er mars 2016, à savoir les titulaires et contractuels y compris les doctorants contractuels, mais hors contrats étudiants et chargés d'enseignements. Or, selon le bilan social de 2015 (le dernier accessible sur le site de l’Université de Bordeaux et dont on peut raisonnablement penser que les proportions de personnels précaires n’est pas allée en s’amoindrissant), le personnel d’enseignement et/ou de recherche se compose de 1 860 fonctionnaires, 1 245 contractuels et… 3 680 vacataires d’enseignement, soit plus de 54% de ces personnels ! Selon le même bilan social, sur les 2 765 personnels BIATSS …  722 sont des emplois étudiants, soit plus de 26% de ces personnels !

Rien ne justifie que tous ces agents soient exclus d’une telle étude. Sauf à considérer qu’ils ne font pas partie du personnel de l’Université de Bordeaux, auquel cas ne pas prendre en compte leurs conditions de travail relèverait, selon nous, du pur mépris. Nous aimons penser que ce n’est pas le cas. Toujours est-il que nous vous demandons : quelles ont été les justifications qui ont présidé à leur exclusion ?

Par ailleurs, le rapport parvient à réaliser cette prouesse de rendre attractifs des chiffres, qui, selon nous, sont accablants. Exemple est pris de la p. 10 relative aux heures supplémentaires "perdues" 3 fois sur 4, mais « choisies ou acceptées »… Vous reconnaissez là un problème de travail dissimulé qui va bien au-delà des simples conditions de travail et semblez vous dégager de vos responsabilités en invoquant le consentement du personnel

Vous comprendrez donc que, dans ces conditions, l’Ad’Hoc, et à travers elle, les doctorants chargés d’enseignement en droit, se sentent une fois de plus, déconsidérés, en faveur d’une belle campagne de communication dont, décidément, l’UB maîtrise tous les secrets.

L’Ad’HOC s’inquiète de l’usage qui sera fait de cette étude. Il relèverait de l’honnêteté intellectuelle d'indiquer très explicitement le périmètre de cette étude, tel que rappelé précédemment.


Respectueusement,
L'Association des doctorants et docteurs en droit de l'Université de Bordeaux (Ad'Hoc)

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